samedi 21 juin 2008

New York, New York...


Je pars de New York pour le Texas, pour Corpus Christi. Pendant que l'air climatisé me glace la nuque, j'en profite pour laisser mes premières impressons. Il n'y a pas beaucoup de meilleurs endroits que les salles d'attente d'un aéroport pour écrire un premier billet.

Pourquoi le Texas et, surtout, pourquoi Corpus Christi? J'avoue qu'en ce moment, je me le demande. Un départ, c'est souvent ça, en tout cas dans mon cas: un coup de tête. Vous avouerez cependant que l'idée a son charme. Retourner dans une ville que son homonyme a fondée il y a cent ans... je veux dire, vous iriez, non? La chose m'a peut-être un peu trop charmée, mais bon, il est un peu tard pour y penser.

Quelques mots sur New York. La plupart d'entre-vous savez déjà qu'il s'agit d'une ville, sinon superbe, du moins grandiose. Incroyable le retard qu'on a au Québec, ne serait-ce qu'en affichage dynamique numérique. Une ville qui grouille de vie, le paroxysme de l'Amérique du Nord.

J'ai eu la chance d'y vivre une expérience intéressante. En tant qu'adepte du dernière minute, j'ai trouvé une chambre dans Harlem. Déjà, des idées romantiques m'assaillaient: je revoyais les vieux films d'Eddie Murphy en me disant que ces inégalités, cette ségrégation, était chose du passé.

Pas tout à fait, à vrai dire. Harlem est toujours un quartier à peu près complètement noir. Entre le “Soul Food” et le poulet frit, difficile de prendre un café en terrasse (et si, comme moi, vous ne tolérez généralement que l'expresso préparez-vous à boire du thé). Les rues sont bondées, mais les gens se reconnaissent, ça sent la communauté. Comment ne pas tomber amoureux quand, après avoir demandé un service et remercié la jolie grand-mère qui l'a prodigué, celle-ci vous répond: “it's all right baby, don't worry about it”. Elle a touché une corde sensible.

Chose intéressante à faire: de la 135ième, partez vers le sud. Ici, les disparités sociales sont clairement graduées de haut en bas. Au départ, les salons de coiffure sénégalais, la bouffe chinoise peu ragoutante. Plus on s'approche de Central Park, plus la population pâlit. Le contraste est saisissant: à chaque rue passée, une teinte nouvelle jusqu'à être d'un blanc presque immaculé.

Manhattan. Ayant quelques entrevues a mener pour Le Lien (toujours à la recherche d'artistes branchés), j'ai pu visiter. Chelsea est d'un chic invitant. Cool, plein de café. Ne pas se laisser avoir, cependant: même si tout le menu du café est en français, les serveuses n'en parlent pas un traître mot.

Encore par devoir professionnel, j'ai été faire un tour vers Brooklyn. Houlà, ça change! Des garages, de vieilles minounes, des restos qui ont peu de mine. Je n'y ai même pas trouvé un Starbuck, c'est tout dire. Vraiment, New York, c'est : du très beau, du spectaculaire (pour ceux qui connaissent les difficultés des promteurs de l'affichage dynamique numérique à Montréal, Time Square est une vraie blague) qui côtoie du “tout pêté”.

Bon, j'entre dans l'avion. Il est temps: je m'endors. Ça ne me fait pas de me lever à 4 heure du mat...

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